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    Analyse du système bancaire américain

    Phil
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    Analyse du système bancaire américain Empty Analyse du système bancaire américain

    Message  Phil Lun 8 Mar - 15:55

    Différences canado-américaines

    Le système bancaire canadien est très serré et grandement régulé. Les 6 plus grandes banques canadiennes (connues sous le nom Big6 qui comprend la Banque Royale, la Banque de Montréal, la Banque Scotia, la CIBC, la TD et la Banque Nationale) comptent pour plus de 90% du marché financier local. En considérant que Desjardins détient 5% des parts de marché, les 60 autres institutions financières au Canada se partagent le petit 5% restant.

    C’est en partie cette situation qui explique la réglementation sévère du système financier au Canada. Si une seule institution du Big6 vient à faire faillite, c’est l’ensemble de l’économie canadienne qui viendrait à tomber.

    Du côté américain, la situation est très différente. Il y a plus de 8 000 banques américaines et la plupart ne sont que des banques locales présentes dans un à cinq états américains. Les 4 plus grandes banques américaines (Bank of America, Citigroup, JP Morgan et Wells Fargo) possèdent maintenant 40% du marché bancaire américain après les nombreuses acquisitions de banques en défaut. Par exemple, Wells Fargo est passé de 4% à 10% après son acquisition de Wachovia.

    Même si les 4 plus grandes banques américaines peuvent fragiliser l’économie advenant une faillite, la situation est moins critique qu’au Canada. C’est entre autre ce qui explique la présence réduite de réglementation. Notons toutefois que la crise des dernières années est en partie du à cette absence de règles aux États-Unis.

    Comment évaluer une banque
    Évaluer une institution financière est vraiment différent des autres entreprises. Cela provient entre autres du fait que les dépôts des épargnants sont considérés comme une dette pour la banque. Une banque a donc un endettement très élevé. Ici, je vais me contenter d’expliquer rapidement les 2 méthodes utilisées par des analystes américains : La valeur au livre et le pouvoir des bénéfices.

    Selon la méthode de la valeur au livre, on prend la valeur tangible au livre des actions de la compagnie et on multiplie par 1,75 (selon la valeur historique). Pour une compagnie en difficulté (comme Citigroup) les analystes utilisent plutôt un multiple de 1 à 1,20.

    Pour la méthode du pouvoir des bénéfices, on prend la prévision de bénéfice par action dans la prochaine année fiscale (dans notre cas, 2011) et on multiple par 10 (valeur historique).
    Voici les valeurs que cela donne pour les 4 plus grandes banques américaines.

    Analyse du système bancaire américain Tablea11

    On voit par le graphique que l’évaluation par valeur au livre laisse croire à une grosse sous-évaluation de Citigroup. Or, par les bénéfices, cette sous-évaluation apparaît moins importante.
    La meilleure entreprise bancaire aux USA est, selon moi, Wells Fargo. Or, par les deux méthodes d’évaluation, on voit qu’elle est très chère en ce moment. J’y vois ici une preuve qu’il s’agit d’une des banques les plus solides du système américain : les gens sont prêts à payer une prime.

    Quoi faire ?
    Pour avoir rouler ce petit test sur d’autres banques importantes, je crois que le bancaire américain est globalement bien pricé (en fonction des consensus). Prendre position sur un ETF serait avantageux seulement si on pense que les analystes sous-estime les earnings futurs.

    Je ne vois pas l’intérêt à prendre position dans Wells Fargo (trop cher). Si on veut s’exposer au système financier américain, il faut soit sortir du bancaire (et aller voir dans le courtage, le banking ou l’assurance) ou jouer sur Citigroup.

    Citigroup est le seul titre dont la conclusion de valeur au livre et de revenus ne sont pas similaires. En prenant le 1,75X comme les pairs de son industrie, on devrait avoir un prix de 7.27$ tandis que les earnings indiquent plutôt 3.80$. À long terme, les deux devront converger soit par une hausse des bénéfices (advenant un succès du redressement de l’entreprise) soit par une baisse de la valeur au livre (l’entreprise est un échec et détruit de la valeur). Je crois toutefois que le risque ici serait trop gros pour le club.

    La conclusion logique est donc d’aller voir ailleurs que dans le bancaire américain.

      La date/heure actuelle est Dim 28 Avr - 0:43